D’abord, ce qu’on nomme masculinité, c’est l’ensemble des caractéristiques et des comportements typiquement associés aux garçons et aux hommes ; ça dépend des cultures, des époques, des milieux sociaux… La masculinité que l’on qualifie de toxique, c’est celle qui regroupe des comportements ayant des conséquences néfastes sur les autres mais aussi sur soi-même. Parler de masculinité toxique n’est donc pas dire que tous les hommes SONT toxiques dans leur ensemble, mais qu’ils peuvent être encouragés par la société à se comporter de manière problématique. Il existe à l’inverse des qualités associées à la masculinité qui sont très positives si elles sont exprimées sainement et respectueusement.
Celui qui incarne cette masculinité toxique est parfois appelé le “mâle alpha” (pas par les gens qui critiquent le concept, attention !) : c’est le “vrai” bonhomme, celui qui dirige les autres hommes, qui domine, qui est musclé, qui a du succès professionnel, et bien sûr, qui séduit les femmes sans effort. On notera, tout de même, que le concept de mâle alpha vient d’une théorie zoologique vieille de plus de 50 ans, démentie depuis par la communauté scientifique, sur une soi-disant hiérarchie chez les loups… Il est malheureusement passé dans la culture populaire, et on n’arrive plus à s’en défaire.
Ce qu’on qualifie en général de masculinité toxique, c’est la promotion de la force et de la violence (physique et sexuelle), la dévalorisation de ce qui est perçu féminin, une valorisation des “conquêtes” sexuelles, ou encore une répression des émotions.
On ne va pas aborder en détail tous ces points, mais on aimerait vous parler de notre domaine : celui de la sexualité, dans cet article-là.
On vous conseille l’excellent podcast Mansplaining, plusieurs épisodes permettent de déconstruire tout ça grâce au point de vue d’un homme blanc cis hétéro, quelqu’un qui connaît la masculinité toxique de près.