Le consentement : le non

Demander le consentement, c’est risquer un refus, cela va de soi. Disons le sans détour : si tu as plus peur d’entendre un “non” que de violer quelqu’un·e, tu es une merde. Cela ne signifie pas que s’entendre dire non ne fait jamais de mal : un refus, c’est une forme de rejet, et ça peut être assez douloureux. Cela peut aussi jeter un froid dans une relation, que celle-ci de longue durée, un coup d’un soir, ou tout autre chose entre les deux. Cela dit, une personne qui refuse du sexe, une relation romantique, un bisous, etc. ne refuse pas forcément la totalité de la personne. Parfois oui : cette personne n’est pas intéressée, quelle que soit l’offre ; tant pis et bonne journée. D’autres fois le refus est temporaire, ou conditionnel, ou partiel.

Entre partenaires, la discussion est possible (sinon, il y a un problème) ; c’est même conseillé pour mieux comprendre l’autre. Mais un refus doit toujours être entendu et respecté, quelles qu’en soient les raisons. D’ailleurs, il n’y a aucune obligation de se justifier : des fois, on n’a pas envie, un point c’est tout.

Dire “non” n’est pas non plus toujours facile. La peur de décevoir, ou d’être jugé·e par exemple peut nous freiner dans l’expression de nos envies. Il est parfois plus facile de continuer sur sa lancée que de dire “non, ça j’aime pas” ou “non, finalement je n’en ai pas envie”. Apprendre à dire non peut passer, paradoxalement, par dire oui. Souligner les pratiques qu’on aime, mentionner des fantasmes qu’on a. On peut aussi proposer des alternatives : “je n’ai pas envie de sexe ce soir, ça te dirait qu’on sorte boire un verre plutôt ?”. Exprimer des limites, refuser certaines choses, c’est aussi donner plus de temps à ce qu’on aime faire.


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