Avorter quand on est mineur·e
Avant toute chose : être mineur·e et enceint·e n’a rien de honteux, et personne ne doit te juger pour cela, peu importe les circonstances qui t’ont mené·e à cette situation. On ne peut pas toujours tout contrôler, et avoir une vie sexuelle comporte un risque de grossesse.
Tu as constaté un retard de règles, puis fait un test urinaire. Tu en as peut-être parlé à quelqu’un de confiance (un·e parent·e, un·e amie plus âgé·e, une grande soeur, ton copain, un·e voisin·e…). Si l’une de ces personnes est majeure et accepte de te soutenir, c’est parfait. Tu ne pourras en effet pas avorter sans un·e accompagnant·e de plus de 18 ans. Si tu n’as personne de ton entourage pour t’aider, pas de panique ! Le Planning Familial peut trouver une personne majeure pour remplir ce rôle. Même si cela peut être mieux pour toi d’avoir une personne familière à tes côtés, ce n’est pas obligatoire.
Une fois cette personne trouvée, tu peux te rendre dans un centre IVG (interruption volontaire de grossesse) avec elle. Toutes tes visites seront gratuites et anonymes : même si tu donnes ta carte vitale, l’IVG n’apparaîtra nulle part, et personne ne sera mis au courant.
Le premier rendez-vous comporte une conversation, avec une sage-femme ou un·e médecin·e, et une échographie. La conversation, c’est pour en savoir plus sur ton cadre de vie, et t’expliquer en quoi consistent les différentes procédures. L’échographie, elle, permet de dater la grossesse sans douleur, et de savoir si tu es encore dans les délais légaux pour avorter (14 semaines en France). Selon ces paramètres, on te proposera différentes solutions, et d’autres rendez-vous, notamment un entretien psychologique et social. Celui-ci n’a pas pour but d’autoriser ou d’empêcher l’avortement, mais d’offrir un soutien de plus et de te permettre de t’exprimer.
Si tu es hors délai pour une IVG, tu seras également accompagné·e et on réfléchira avec toi aux différentes possibilités.
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