On entend parfois que demander le consentement de son ou sa partenaire, “ça casse l’ambiance”. Alors, c’est vrai que si tu as sorti les bougies et les pétales de roses, balancer un “ça te va si on baise ?”, ce n’est pas optimal (sauf si c’est votre truc, on ne juge pas). Enquérir et consentir, ça s’apprend. Sans vouloir vous fournir une liste de formules magiques, voilà quelques-unes de nos réflexions sur le sujet.
– Selon vos affinités, le “sex talk” (l’acte de parler plus ou moins crûment pendant le sexe) peut être l’occasion toute trouvée de demander le consentement de l’autre, mais aussi d’affirmer le sien. “J’aimerais que tu me lèches” et autres “je peux sortir le gode ceinture ?”, ça ne sonne pas si mal, si ? Transformer le consentement en conversation permet aussi de déconstruire une éventuelle dynamique genrée : toustes les partenaires ont leur mot à dire.
– La personne à qui s’adresse la question a aussi une responsabilité : celle de ne pas se moquer. Il serait bien qu’on désapprenne toustes qu’un homme qui demande l’autorisation d’embrasser, par exemple, c’est ridicule et “émasculateur”. Non, c’est plutôt bon signe pour la suite.
– Si au moins un·e des partenaires n’est pas en capacité de consentir pleinement (alcool, drogue, état émotionnel critique,etc.), ça veut dire zéro sexe. C’est non négociable. En revanche, le sexe peut toujours avoir lieu plus tard : le lendemain, au prochain rendez-vous, après une conversation, une sieste, etc. Dire à quelqu’un·e “pas maintenant” veut aussi dire “on en reparle quand on sera toustes les deux opérationnel·le·s”. L’attente et l’anticipation, ça fait aussi partie du sexe…
– Un autre moyen, non verbal celui-là, de s’assurer du consentement de l’autre, c’est de prendre son temps. Faire des petites pauses, regarder l’autre, guetter ses réactions… ça permettra non seulement de s’assurer que l’autre personne est à l’aise et a envie de continuer, mais aussi de se laisser le temps à soi-même de décider si on est bien et si on souhaite poursuivre. Parce que des fois, on se laisse entraîner, alors qu’on préférerait en rester aux câlins devant la télé. Autre bonus : faire des pauses fait durer le plaisir. La frustration peut être un excellent aphrodisiaque
– Le pendant de cette idée, c’est d’être vocal sur ce qu’on aime. On ne parle pas de feindre le plaisir, mais plutôt d’exprimer clairement quand quelque chose nous plait (“oh oui, juste ici”, “continue comme ça”), c’est encourageant, c’est sexy, et en plus ça permet de créer un cadre pour s’exprimer.
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