La contraception hormonale : mythes et réalité

La contraception est autorisée en France depuis 1967, et son arrivée a été vécue (à juste titre) comme une libération. Mais, plus de cinquante ans plus tard, la pilule n’a plus le même cachet (ha, ha). De sombres histoires, de fausses idées, de vrais problèmes, une prise contraignante lui donnent mauvaise réputation. Un petit point s’impose.

– Vrai, la pilule peut provoquer des effets secondaires désagréables, acné, prise de poids, baisse de la libido, maux de tête… Cela dépend beaucoup des personnes et des types de pilule. N’hésitez pas à en essayer plusieurs !

– Faux, la pilule ne rend pas stérile. Son effet, bloquer l’ovulation, est complètement réversible. Le cycle peut mettre quelques semaines à reprendre comme avant, mais il va repartir.

– Vrai, la pilule n’est pas efficace à 100 %. Tout simplement parce qu’elle repose sur la régularité de la prise, et que nous ne sommes pas infaillibles. Si vous êtes tête en l’air, ce n’est peut-être pas la bonne contraception pour vous.

– Vrai ET faux, la pilule n’est pas bonne pour la santé. Ce qui est faux, c’est que prendre des hormones ce n’est pas « naturel ». Notre corps en fabrique naturellement tous les jours. Et on peut avoir besoin d’hormones supplémentaires pour plein de raisons : modifier son corps, augmenter sa fertilité et même rester en vie (l’insuline, par exemple, est une hormone)… Même si ces hormones sont synthétiques, le corps peut tout à fait les gérer. En revanche, ce qui est vrai c’est que les pilules combinées (contenant des oestrogènes et de la progestérone) peuvent être dangereuses pour certaines personnes ayant des problèmes cardio-vasculaires, ou qui fument. C’est pour ça qu’une pilule nécessite une ordonnance : elle doit être prescrite par un·e professionnel·le et sa prise doit être surveillée.

Dans cet article, nous vous parlons des liens entre pilule et dépression, et dans celui-là, nous vous parlons des liens entre syndrome pré-menstruel et pilule