Langue française et inclusivité

Depuis le lancement de notre compte instagram en 2019, nous nous posons des questions sur la meilleure façon de nous adresser à vous. Nous parlons de corps, de vulve, mais aussi de genre, de sexisme, de questions de société. Nous avons une diversité d’expériences, d’opinions, de situations professionnelles, familiales et amoureuses, et il y a souvent des discussions et des débats entre nous quand nous préparons les publications. Nous sommes cependant toutes des femmes cisgenres. Mais une chose est sûre, nous voulons que ce compte soit accessible à toustes et inclusif ! Parce que toute vulve n’est pas un sexe de femme, et que certaines femmes n’ont pas de vulve (lien sexe, genre, orientation).

Nos stratégies, pour l’instant :

– utiliser le point médiant · et toutes les stratégies orthographiques de base (celleux, toustes),

– parler de personnes et non de femmes/d’hommes,

– utiliser la synecdoque (« la partie pour le tout », parler de vulve pour ne pas parler de la personne qui porte la vulve),

– préciser, quand il nous paraît nécessaire de garder le mot « femme » ou « féminin », ce que nous entendons par ces termes. Socialement, historiquement, ils ont un sens, et être perçu·e ou élevé·e comme une fille/femme signifie des expériences spécifiques, ce qui fait que nous ne voulons/pouvons pas toujours être universelles.

Sur ce sujet, voici un extrait intéressant du livre Corps accord*.

« Tout au long du livre, nous utilisons le terme « femme » d’une manière non essentialiste. À travers ce mot, nous faisons référence à une catégorie sociale et un vécu d’oppression et de discrimination partagé par les personnes qui s’identifient à divers degrés sur le spectre de la féminité, qu’elles soient des femmes cis ou trans, des personnes non binaires ou même des personnes assignées femmes à la naissance mais qui ne se reconnaissent pas dans cette désignation. »

 

*Livre Corps accord. Guide de sexualité positive, éd. du remue ménage, 2019. Adaptation québécoise de l’ouvrage Our Bodies, Ourselves, publié pour la première fois en 1971, dont la dernière réédition date de 2011.