Le vaccin contre le HPV
Le HPV, Human Papillomavirus, est une infection sexuellement transmissible impliquée dans le développement du cancer du col de l’utérus. Or, les virus HPV est l’IST la plus répandue chez les individus autant chez les femmes que chez les hommes, et surtout au début de leur vie sexuelle. Les virus HPV concernent en effet tous les sexes puisqu’ils peuvent aussi causer des cancers de l’anus, du pénis et de la gorge (notamment en raison de pratiques de sexe oral).
Le papillomavirus ne déclenche pas seulement le cancer du col de l’utérus (et d’ailleurs il ne le déclenche pas tout le temps, c’est une des possibilités mais avec un contrôle régulier, les risques sont réduits). Les virus HPV sont également impliqués dans l’apparition des condylomes, les verrues génitales.
Il existe un vaccin efficace contre cette IST. Une étude britannique, publiée fin 2021, confirme l’effet protecteur de la vaccination contre le HPV sur le développement du cancer du col de l’utérus dans la population ayant reçu le vaccin contre le HPV dans les années 2000 (à l’époque, le Cervarix) au nombre de cancers dans les générations précédentes. Résultat : une diminution du nombre de cancers du col de l’utérus de 34 % à 87% selon l’âge de la vaccination. D’après Le Monde « cette diminution […] est particulièrement sensible chez les femmes ayant pu être vaccinées tôt, à 12 ou 13 ans. Ces dernières années, les cancers du col de l’utérus ont pour ces dernières quasi disparu. »
Le vaccin de l’étude a été remplacé depuis par le Gardasil, dont la couverture vaccinale devrait être encore plus importante.
En France la vaccination est remboursée à 65% par l’assurance maladie pour tous les garçons et les filles jusqu’à 19 ans révolus (il vaut mieux le faire le plus tôt possible, avant le début d’une activité sexuelle et donc d’une exposition possible au virus).
Enfin, les polémiques à propos du vaccin contre le HPV étaient dues à la méfiance habituelle concernant les vaccins ; toutes les plaintes quant aux effets secondaires ont été classées sans suite depuis, parce que le rapport bénéfice-risque est très positif.