Les mycoses vaginales

C’est une infection sans gravité, sans complications, mais pénible. Elle est provoquée par la prolifération d’un tout petit champignon, déjà présent en temps normal dans ta flore vaginale. Les symptômes : des démangeaisons de la vulve, des brûlures, des pertes blanches plus abondantes que d’habitudes, style « lait caillé » mais inodores. La vulve peut aussi changer d’apparence (gonflement, rougeurs). Tu peux être gêné·e d’en parler à ton médecin, mais d’abord c’est extrêmement courant, et ensuite elle ne disparaîtra malheureusement pas toute seule. Tu ne ferais que prolonger le calvaire pour rien. Le/la médecin confirmera le diagnostic avec un examen gynécologique et un prélèvement. Il/elle te prescrira un traitement antifongique, à prendre par voie orale, ou par voie vaginale.

Il y a débat autour de la contagion : peux-tu la transmettre sexuellement ? Pas sûr, et ça serait bien que des scientifiques se penchent sur la question. De plus, une relation sexuelle peut ne pas être très agréable pendant la durée de l’infection (forcément, avec une vulve qui gratte… mais tu peux aussi ressentir des douleurs pendant la pénétration).

Certaines personnes malchanceuses ont des mycoses à répétition, mais là aussi un traitement adapté, sur un plus long terme, existe.

Comment limiter les risques ? Ne nettoie jamais ton vagin (à « l’intérieur » donc) ! Non seulement ça ne sert à rien, mais en plus ça déséquilibre ta flore vaginale. Trop se laver la vulve peut aussi réveiller le petit champignon.

Si ton médecin s’apprête à te prescrire des antibiotiques, et que tu as tendance à développer des mycoses, préviens-le, parce que les antibiotiques aussi déséquilibrent ta flore.