Les vulves de l’art contemporain

Les représentations de la vulve dans l’histoire de l’art sont rares.  À part la fameuse toile de Courbet, on ne trouve pas grand chose… Mais depuis quelques années, la vulve a le vent en poupe. Dès les années 70, l’artiste féministe américaine Judy Chicago a ainsi réalisé The Dinner Party, une installation composée d’une table triangulaire d’environ 15 mètres de côté avec chemins de table brodés, couverts, verres, assiettes et divers ustensiles. Chaque place comporte le nom d’une femme célèbre et, sur quasiment chacune des assiettes, figure un motif symbolisant une vulve.

Plus récemment, l’anglais Jamie McCartney a réalisé les moulages en plâtre de 400 vulves qu’il a exposés à Londres sous le titre de The great wall of vagina. Certes, il s’est un peu emmêlé les pinceaux : il aurait dû appeler son œuvre The great wall of vulvas, mais allez tout de même en voir des images sur internet, la diversité des vulves présentées est stupéfiante.

En Australie, le sculpteur Greg Taylor a exposé au Museum of Old and New Art d’Hobart (MONA) les sculptures en porcelaine de 151 vulves dans le cadre d’une exposition intitulée Cunts… and other conversations.

Au Japon, l’artiste Rokudenashiko a moulé sa vulve puis l’a scannée en 3D pour construire un canoë kayak ! Malheureusement, les autorités japonaises n’ont pas apprécié et elle a été incarcérée à deux reprises pour avoir enfreint la loi relative à l’obscénité… Vous pouvez découvrir son travail et ses aventures dans la manga L’art de la vulve, une obscénité ?

C’est sans doute sur Instagram qu’on trouve aujourd’hui de plus en plus de créations autour de la vulve. Il y a notamment The Vulva Gallery, créé par Hilde Atalanta, et bien sûr notre illustratrice préférée, Marion Dubois.