On vous a déjà parlé des complexes induits par les films pornographiques. On vous a déjà dit que les pénis et les vulves qu’on voit sur les écrans ne sont pas du tout représentatifs des sexes de la vraie vie. On vous a déjà expliqué que l’industrie du porno sélectionne acteurs et actrices pour que la forme de leurs organes génitaux correspondent à une certaine norme qui malheureusement est souvent confondue avec la « normalité » par les spectateurs jeunes et moins jeunes. On vous a déjà dit aussi que les pénis ne peuvent pas être en érection pendant des heures ni éjaculer des litres de sperme.
Mais vous a-t-on parlé des fausses croyances véhiculées par le porno au sujet des pratiques sexuelles ? Démystifions en quelques-unes. Non, la succession fellation, pénétration vaginale, pénétration anale n’est pas le script de base des rapports hétérosexuels. Non, les femmes ne jouissent pas quand on les pilonne sans ménagement pendant des heures. Non, on n’est pas obligé de changer de position toutes les deux minutes. Non, les gens n’aiment pas forcément qu’on leur éjacule sur le visage ni d’ailleurs avaler du sperme. Non, la simulation de strangulation n’est pas une pratique banale. NON une personne qui dit non ne va pas finir par aimer cela ! On pourrait en écrire plusieurs pages…
Allez redisons-le encore une fois : le porno c’est de la fiction composée sur mesure pour la masturbation. Il est le plus souvent scénarisé pour correspondre à un certain type de fantasmes masculins. Ce n’est absolument pas une représentation des relations sexuelles réelles.